Des études ont montré que la lipémie et l’ictère n’influencent pas le résultat de la SDMA d’après le test IDEXX¹. Une hémolyse légère à modérée n’a pas d’effet sur la concentration de la SDMA d’après le test IDEXX, mais les résultats du test IDEXX SDMA peuvent être diminués chez les spécimens avec une hémolyse marquée. De plus, il est rare que la SDMA ne puisse pas être mesurée dans des échantillons présentant une hémolyse ou une lipémie extrême. Cependant, comme pour tout test de laboratoire, il est préférable d’utiliser des échantillons de bonne qualité, exempts de lipémie et d’hémolyse, afin d’obtenir les résultats les plus précis possible.

Comme la créatinine et le DFG, la SDMA présente une variabilité biologique de 15 % à 20 % d’une mesure à l’autre chez un même patient sur une période d’une semaine ou plus. Par conséquent, les variations doivent dépasser ce seuil pour refléter un véritable changement et une différence significative. Par exemple, avec une variabilité biologique de 20 %, un résultat initial de SDMA de 14 µg/dL pourrait être réévalué entre 11 et 17 µg/dL uniquement sur la base de la variabilité biologique, comme une créatinine à 1,5 mg/dL pourrait varier entre 1,2 et 1,8 mg/dL^1,2.

Comme la SDMA est bien corrélée au DFG^1,3-6, les médicaments qui influencent le DFG peuvent entraîner des variations de concentration de la SDMA.

La SDMA est un marqueur de substitution du DFG^1,3-6. La variabilité biologique de la SDMA peut se situer entre 15 % et 20 %; il est donc important d’en tenir compte lors de l’interprétation de toute variation de la SDMA². La SDMA peut également être influencée par l’état d’hydratation; idéalement, elle devrait donc être interprétée chez un patient euvolémique et accompagnée d’une analyse d’urine complète pour évaluer la capacité de concentration urinaire. La SDMA peut diminuer chez un patient déshydraté après restauration de l’euvolémie; toutefois, il est important de tenir compte également de la densité urinaire lors de l’interprétation des résultats.

La SDMA est un marqueur de substitution du DFG^1,3-6 et ne devrait pas être influencée par une infection des voies urinaires inférieures chez un animal par ailleurs en bonne santé. Chez un patient avec une diminution du DFG et/ou une maladie rénale sous-jacente, y compris une insuffisance rénale aiguë, il peut y avoir une augmentation de la SDMA, reflétant les changements sous-jacents de la fonction rénale.

Cela n’a pas été étudié précisément chez les animaux, mais il a été confirmé qu’il n’existe aucune corrélation entre la SDMA et les concentrations sériques d’arginine chez les chiens et les chats^1,7. De plus, chez des femmes enceintes atteintes de prééclampsie recevant une supplémentation prolongée en L-arginine, aucun effet sur les concentrations sériques de SDMA n’a été observé⁸.

La SDMA présente une forte corrélation avec le DFG^1,3-6. Chez les chiens et les chats, le DFG peut varier en fonction du régime alimentaire, et la SDMA sera influencée en conséquence. Cependant, contrairement à la BUN, on ne s’attend pas à ce que la SDMA soit influencée par la teneur en protéines du régime ou les saignements gastro-intestinaux indépendants du DFG.

Oui, l’utilisation de la SDMA comme biomarqueur de la MRC permet un diagnostic plus précoce de la MRC chez les chiens et les chats^3,4. Les patients qui ont reçu un diagnostic de MRC et traités par un régime thérapeutique visant à soutenir la fonction rénale ont présenté une progression retardée de la MRC par rapport aux patients nourris avec un régime d’entretien^5,9,10.

Le test IDEXX SDMA est un test sensible de la fonction rénale qui aide à détecter une maladie rénale chez les chiens et les chats. Si une lésion rénale aiguë est détectée, alors la cause sous-jacente doit être traitée de manière appropriée. Si une MRC a été diagnostiquée et si la SDMA et la créatinine restent élevées mais stables, l’animal doit être classifié selon les lignes directrices de l’IRIS sur la MRC. Nous recommandons aux vétérinaires de suivre les lignes directrices actuelles de traitement de l’IRIS pour les aider à déterminer le traitement approprié¹¹.

La thérapie nutritionnelle constitue un élément clé de la prise en charge de la MRC chez les chiens et les chats. Les régimes thérapeutiques visant à soutenir la fonction rénale ont des quantités contrôlées de protéines et sont limités en phosphore, non acidifiants et souvent enrichis en antioxydants et en acides gras oméga‑3.

Lorsque vous décidez du moment approprié pour commencer à administrer un régime thérapeutique visant à soutenir la fonction rénale à un patient atteint de MRC, suivez votre expérience clinique et suivez les lignes directrices actuelles de traitement de l’IRIS sur la MRC. Selon ces lignes directrices, il est approprié de commencer un régime thérapeutique visant à soutenir la fonction rénale lorsque les chiens et les chats sont au stade 1 de la MRC de l’IRIS s’ils présentent une protéinurie rénale persistante (RPCU supérieur à 0,4 chez les chats et 0,5 chez les chiens) ou lorsqu’ils sont au stade 2 de la MRC de l’IRIS¹¹.

Chez les chiens et les chats qui ne présentent pas de protéinurie au stade 1 de la MRC de l’IRIS, des données probantes émergentes suggèrent qu’une alimentation visant à soutenir la fonction rénale peut être bénéfique¹¹.

Commencer un régime thérapeutique visant à soutenir la fonction rénale au moment le plus approprié est idéal, car la transition vers un nouvel aliment a plus de chances de réussir lorsque l’appétit du patient est encore bon. Le maintien du poids corporel et de la masse musculaire est essentiel à la prise en charge efficace de la MRC, et cela est possible principalement grâce à un apport calorique adéquat¹¹.